Désolé pour l'image photoshopée, mais l'anecdote qui suit justifiera l'absence de photo...

En mettant le pied dehors, j'esquive l'impact avec un jeune couple d'entre 20 et 25 ans.
Mes yeux s'attardent à peine une seconde sur le T-Shirt de la fille,
affichant ce H-coeur-M (réassemblé de mémoire avec brio par votre serviteur, ci-dessus)...
Mon cerveau réagit au quart de tour: HAUTE-MARNE, MON AMOUR.
Pour ceux qui ne suivent pas, il faut savoir que la Haute-Marne, c'est ma patrie, c'est mon sang. C'est au pied du Marronnier (qui mérite carrément une majuscule à M) de mon jardin de mon papa et de ma maman à Donjeux en Haute-Marne que mon coeur et mon âme sont enterrés.
Bref, pendant que mon cerveau entrait dans une ébullition quasi fiévreuse, mes jambes m'ont bien fait parcourir 200 mètres avant qu'il nous stoppe net.
"Bougre d'ahuri, va-donc raconter ton histoire à ce jeune couple, tu as sur un plateau d'argent l'occasion de briser la glace avec de parfaits inconnus dans la rue, et de prendre en photo ce T-Shirt, POUR UNE FOIS QUE T'AS UNE VRAIE OCCASION DE FAIRE SE PASSER QUELQUE CHOSE, LÀ, ÇA, ça pourrait être le début d'une belle histoire (avec ce T-Shirt comme point de départ)!"
Ni une ni deux, je tourne les talons, en espérant que le T-Shirt (et la jeune femme qu'il y a avait dedans) ne s'étaient pas volatilisés...
Oura, elle était toujours là. Ils étaient toujours là.
Les yeux qui pétillent à l'idée de partager mon amour pour ma patrie avec de charmant couple, discuter, échanger, voir naître une amitié formidable et inébranlable, j'aborde la jeune fille-femme pendant que son compagnon téléphone...
"Exciouze-me, you spik ingliche ?
-Yes indeed, of course, blablabla
-Great ! Can I have picture of your T-shirt ?"
(Certes, pas l'approche la plus delicate du monde mais)
Changement de couleur, pas-chassé pour se blottir contre son homme, baragouinage
puis s'en est suivi un petit argumentaire de moins de 15 secondes, avec LUI (elle regardant ses pieds), que je ne narrerai pas plus précisément parce que:
L'important dans l'histoire c'est que je me suis fait remballé de la même façon que si je leur avait demandé où trouver de jeunes enfant à abuser sexuellement.
Moi qui voulait partager un peu de ma nostalgie,
ça m'apprendra.
Les gens ont peur, ma bonne dame, c'est bien triste.
Et vive la Haute-Marne indépendante.
du foin pour nos vaches !
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